L'eau dans ma commune

D'où vient l'eau potable ?

Chaque année, près de 275 000 de m³ d'eau potable sont produits par La REGATE sur 2 sites. Cette eau est puisée dans trois ressources naturelles protégées

L'eau est un bien commun, mais les services qui permettent de la rendre potable, de la distribuer, puis de l'épurer après utilisation ont un coût. Pour cette raison, l'eau potable est facturée aux abonnés du service d'eau, et l'argent ainsi collecté couvre le coût des services.

Son prix varie sur le territoire en fonction de nombreux paramètres. La qualité de l'eau brute prélevée est le premier.

Une eau de qualité médiocre requiert davantage de traitements pour devenir potable qu'une eau très peu polluée. Et ces traitements ont un coût (en équipement, en personnel, en énergie, etc.).

Malheureusement la qualité des ressources en eau brutes de Brienon-sur-Armançon est très médiocre. Les points de captages ont des taux de nitrates trop élevés et des problématiques avec les résidus de pesticides.

Cela a nécessité deux actions :

La première a consisté à protéger les ressources en eaux en établissant une étude BAC (Bassin d'Alimentation de Captages).

Etude BAC

Un Bassin d'Alimentation de Captage (BAC) correspond à l'ensemble des surfaces où toute goutte d'eau tombée au sol est susceptible de parvenir jusqu'au captage, que ce soit par infiltration ou par ruissellement.

Depuis 2021 la REGATE travaille avec les agriculteurs, la Chambre d'agriculture 89, l'INRAE, la DDT, et l'Agence de l'Eau pour pérenniser nos ressources en eau. L'étude BAC (Bassin d'Alimentation de Captage) qui a été menée à Brienon est l'une des premières réalisées en France ! Nous avons été précurseurs en ce domaine.

C'est un travail d'accompagnement agricole pour la qualité de l'eau. Il consiste à étudier et à mettre en place des pratiques qui permettent de « piéger » les nitrates et ainsi réduire drastiquement la quantité qui s'infiltre dans le sol, puis dans l'eau. Les pesticides sont également concernés par cette étude.

Les données que nous avons collectées sont très encourageantes pour l'avenir.

Seulement c'est un travail à long terme, car en raison de la nature des sols, l'eau qui tombe aujourd'hui dans les champs et s'infiltre ne sera disponible dans nos sources et forages que dans 25 à 30 ans. Autrement dit les actions entreprises aujourd'hui ne seront visible que dans 25 ou 30 ans sur la qualité de l'eau brute.

Pensez que l'eau du robinet qui coule aujourd'hui a mis 30 ans pour venir à nous, et imaginez la tâche que représente la reconquête de la qualité de notre eau !

Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur l'étude BAC, voici un lien qui vous permettra de visionner une petite vidéo réalisée à Brienon et Champlost, il y a quelques années par les chercheurs de l'INRAE, qui s'intéressent de près et participent avec nous au travail réalisé sur le BAC : https://www.inrae.fr/actualites/cultiver-leau-propre

La deuxième fut la création d'une usine de potabilisation pour fournir aux usagers une eau de qualité, c'est une technologie complexe qui a nécessité un gros investissement financier.

L'usine d'eau

Le projet de création d'une usine de potabilisation à Brienon a commencé en 2012. Il a subi plusieurs modifications et l'installation de l'usine a pris du retard, en raison du dépôt de bilan de deux entreprises désignées pour faire les travaux.

En 2018 l'eau n'était plus autorisée à la consommation sur la commune car les taux de nitrates et de pesticides étaient trop élevés.

Après bien des péripéties, l'usine d'eau a été mise en service en mars 2019.

Elle est équipée d'un filtre à résines qui traite les nitrates

et de deux filtres à charbon actif qui retiennent les pesticides, notamment l'Atrazine (herbicide très utilisé dans les années 1960 et interdit depuis 2002 mais toujours présent dans nos ressources en eau) et les CGA dimétachlore (résidu d'un herbicide du colza).  

La qualité de l'eau et l'Agence Régionale de la Santé

La vérification de la qualité de l'eau du robinet est assurée par l'Agence Régionale de la Santé (ARS). Le programme de contrôle sanitaire comprend :

•  des analyses complètes (analyses bactériologiques, dureté, calcium, magnésium, nitrates, chlorures, pesticides, solvants, micropolluants, radioactivité) réalisées au niveau de la ressource en eau (source, forage) et au point de mise en distribution (sortie de station de traitement, réservoir).
• des analyses de routine (paramètres organoleptiques, analyses bactériologiques, pH, conductivité) réalisées au niveau du robinet du consommateur.

Ces analyses sont réalisées par un laboratoire agréé et transmises à l'ARS. Les résultats des analyses complètes sont affichés à la REGATE, sont également disponible ici et sont communiqués au Maire.